Les leaders communautaires du secteur de Bapere plaident pour la mise en place des unités de désengagement communautaire pour renforcer la reddition des personnes anciennement associées par force aux terroristes des Forces Démocratiques Alliés (ADF) et d’autres groupes.
Ils ont fait ce plaidoyer à l’issue d’un dialogue organisé par l’organisation Jeunes, Ambassadeurs pour la paix et le développement (JAPD-RDC) avec l’accompagnement du P-DDRCS, le 13 Août à Manguredjipa, Chef-lieu de ce secteur, situé au Nord-ouest du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Dans une note de plaidoyer signée au sortir de ce dialogue, les participants « réitèrent leur engagement à appuyer l’opération SUJAA contre les ADF, conjointement menée par les FARDC et UPDF. »
« Ce dialogue a réuni tous les leaders communautaires du secteur de Bapere avec les autorités administratives et militaires (FARDC et UPDF). C’était dans l’objectif de renforcer la cohésion sociale des communautés surtout des personnes qui étaient jadis associées aux groupes armés locaux et étrangers. Il y’a dans le secteur des BAPERE, des gens qui se sont rendus auprès des services de sécurité, dans cette phase de réinsertion et réintégration au sein de la communauté, il est important que la population soit sensibilisée sur la lutte contre la stigmatisation à l’endroit de ces personnes. Il y a des personnes qui avaient fui le camp des ADF, elles doivent être accompagnées dans un paquet holistique qui prend à compte le psychosocial. Voilà pourquoi les participants ont plaidé pour que l’organisation JAPD-RDC à travers son partenaire BRIDGE-WAY avec l’accompagnement du P-DDRCS puisse mettre en place des unités de désengagement communautaire (UDC) dans l’objectif de renforcer la cohésion sociale, appuyer les opérations SUJAA et accompagner les démobilisés et d’autres rendus dans le cadre de ces opérations », a expliqué Disciple Makasi, Coordonnateur de l’organisation JAPD-RDC.
Le secteur de BAPERE est confronté depuis plus d’une année à l’activisme accru des présumés terroristes ADF. Plus de 1 000 morts, des maisons incendiées dans plusieurs villages et même ceux des groupements Mwenye et Manzia dans la chefferie de Baswagha. Cela a occasionné l’arrêt des activités scolaires où plus de 20 000 élèves et écoliers selon la société civile, sont à la merci de cette situation dans cette partie Nord-ouest du territoire de Lubero.
Asaph LITIMIRE
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