La route nationale n°4 reliant les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri est devenue un véritable calvaire pour les usagers. Entre la commune de Mandima et la ville de Bunia, deux localités de la province de l’Ituri, pas moins de 57 barrières illégales ont été érigées par des individus mal intentionnés, sous le regard indifférent des autorités et des cadres de base de la région.
A chaque barrière, les motards sont contraints de s’acquitter d’une taxe de 1000 francs congolais, tandis que les véhicules doivent débourser entre 3000 et 10 000 francs congolais. Ces sommes exorbitantes, qualifiées d’escroquerie par les usagers, sont perçues sans aucune justification ni reçu officiel.
Face à cette situation intolérable, les populations locales montent au créneau et dénoncent avec véhémence ces tracasseries routières et administratives. Elles appellent les autorités provinciales et nationales à intervenir en urgence pour mettre fin à ces pratiques abusives et rétablir l’ordre sur cette route nationale.
Les usagers de cette route s’indignent du manque de transparence totale qui entoure la gestion de ces barrières illégales. Ils affirment n’avoir jamais reçu la moindre explication sur la destination des sommes collectées, ni sur l’utilité réelle de ces contrôles routiers intempestifs.
«Où va cet argent ?», s’interroge un usager exaspéré. «Pourquoi devons-nous payer ces taxes exorbitantes sans aucune justification ? Au moins 3 fois par semaine je passe par cette route je paie 1000 fc et chacun de mes clients payent 1000fc qui fait un total de 4000 fc par barrière.C’est inacceptable cette escroquerie. Le gouverneur ainsi que les élus provinciaux sont au calme en ville de Bunia pendant que les populations locales dont la majorité font dans l’agriculture souffrent. Nous demandons aux autorités tant provinciales que nationales de prendre cette question au sérieux.»
Ces questions restent sans réponse de la part des individus qui ont érigé ces barrières, renforçant ainsi le sentiment d’injustice et d’abus de pouvoir ressenti par les populations locales.
Un passager résume son calvaire en une phrase «iyi ni njiya ya musalaba» a-t-il dit.
“C’est le chemin de la croix, au delà des conditions des voyages et l’état de délabrement de la route nous subissons aussi les tracasseries de la part de ceux qui se disent être citoyens congolais comme nous. Nous payons payons le transport et les 1000fc sur chacune de ces barrières alors que nous ne savons même pas à quoi sert cet argent. “Il faut payer pour sa propre carte d’électeur “? on aura tout vu dans ce pays.»
Face à l’inertie des autorités et à l’absence de réaction face à ces pratiques illégales, les usagers de la route nō 4 lancent un appel pressant aux autorités provinciales et nationales. Ils exigent la suppression immédiate de ces barrières illégales et la mise en place d’un système de contrôle routier transparent et responsable.
«Il est crucial que les autorités prennent des mesures concrètes pour mettre fin à ces pratiques abusives et rétablir la sécurité et la fluidité du trafic sur cette route nationale essentielle à la vie quotidienne des populations de l’Ituri et des provinces voisines dont le Nord-Kivu.»
En attendant une action ferme des autorités, les usagers de la route n°4 sont contraints de subir ces tracasseries quotidiennes, qui entravent leur liberté de mouvement et leur accès aux services essentiels. Il est impératif que les responsables de ces pratiques illégales soient identifiés et traduits en justice, et que des mesures soient prises pour garantir la libre circulation des personnes et des biens sur cette route nationale.
Marasi Bénédicte Zoé
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