
Dans une conférence de presse organisée ce jeudi 20 Novembre à Goma, le secrétaire permanent de l’AFC-M23 Benjamin Mbonimpa a expliqué point par point l’accord cadre signé entre le gouvernement Congolais et son mouvement à Doha. Devant la presse, le représentant de l’AFC-M23 a Doha a commencé par circonscrire l’activité dans le cadre d’un devoir de redevabilité que son mouvement doit aux populations des zones qu’il occupe. Selon lui, les détails du chemin déjà parcouru doit être connu.
Conscient que plusieurs documents similaires ont été signé avec Kinshasa, le secrétaire permanent du mouvement politico-militaire AFC/M23 a retracé les accord et documents officiels conjoints signé jusqu’à présent.
« Le tout 1er document signé entre nous et le gouvernement Congolais est le communiqué conjoint qui interdisait l’utilisation des termes, qualificatifs et langages qui fâchent. Le deuxième a été la déclaration des principes qui a placé les jalons du document que nous venons de signer récemment . S’en suivra le cessez-le-feu bilatéral qui malheureusement peine à être respecté par Kinshasa. Vient alors le quatrième document qui est l’accord cadre qui fait l’objet de notre rencontre d’aujourd’hui. »
Insistant sur l’importance que son mouvement accorde à l’accord cadre de Doha, Mbonimpa pense que le document balise le chemin vers le traitement des causes profondes.
« Pour nous, cet accord-cadre est très important. Ce n’est pas juste un papier. Il définit le cadre, les matières et le champ d’application de notre engagement commun. » Soutient-t-il
Selon lui, avant la signature du présent accord, Kinshasa n’admettait pas qu’il existe les causes profondes du conflit.
« Le gouvernement disait qu’il n’y avait pas des causes profondes et qu’il pouvait de sa part nous présenter aussi plus de trente causes profondes, mais aujourd’hui même si jusqu’à présent on a pas encore signé l’accord globale de paix ni même commencer les discussions de ces causes profondes, en ce jour nous avons circonscrit le cadre et déterminer les matières qui feront l’objet de traitement de ces causes profondes. »
Les causes profondes sont entre autres, la refondation de l’État en établissant son autorité sur toute l’étendue de la RDC, a dit le secrétaire permanant qui dans l’une de ses réponses aux questions des journalistes à préciser que l’AFC-M23 ne quittera pas les zones libérées mais étendra son mode de gouvernance vers les autres provinces de la RDC y compris Kinshasa.
Dans l’interprétation du contenu de cet accord cadre, l’AFC-M23 a annoncé qu’en qualité d’interlocuteur égal du gouvernement, il participera au même titre que ce dernier au processus de désarmement de tous les groupes armés nationaux et étrangers y compris les Wazalendo.
Un fois la paix retrouvée, le mouvement alors faisant partie intégrante du gouvernement, accompagnera les autorités dans le processus de retour des réfugiés et déplacés internes, mais aussi dans la mise en place d’une commission indépendante pour la justice et la réconciliation en faveurs de victimes. Toute cette matière est contenue dans l’accord cadre de Doha selon la lecture de l’AFC-M23.
Thierry KAYANDI
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