Dans la ville touristique de Goma, au Nord-Kivu, un groupe de femmes se bat quotidiennement contre un fléau invisible mais tenace: le harcèlement et le mépris des usagers de la route.
Ces femmes, agentes qualifiées la Police de Circulation Routière (PCR) Escadron ville de Goma, font face à des insultes et gestes obscènes intempestifs en accomplissant leur travail.
Neema Mupenda Nelly AP 2 ème classe,est l’une de ces femmes courageuses. En patrouille au carrefour Instigo, elle raconte son calvaire quotidien:
«Les injures sont notre repas du matin, de midi et du soir,la majorité des hommes nous traitent de tous le mots juste parce que nous les interpellons pourtant au-delà de réglementer la circulation, il est de notre devoir de faire le contrôle de routine des documents de bord des véhicules et motos qui circulent sur la voie publique. Certains automobilistes refusent d’obtempérer aux ordres et nous accusent de tous les mots et nous sommes souvent impuissantes face à ces actes de violence verbale et parfois même physique.Il faut constamment prouver notre légitimité et notre compétence,Le plus dur est de subir cela en silence, car nous devons maintenir une certaine image de la police.», se plaint-elle.
Le harcèlement est une réalité quotidienne pour ces femmes en uniforme. Toutefois, celles-ci sont protégées par leurs collègues hommes , précise Yvette Kaseso, commissaire adjointe dans cette même unité.
«Il y a des plaintes de la part des nos agentes qualifiées des différents carrefours de la ville de Goma,chacun des usagers a sa propre éducation et ça le risque du métier. Au niveau du bureau, nous sommes traités de la même manière que les hommes s’ils peuvent monter de garde et bien nous aussi. Entre collègues, nous nous considérons comme étant pareil. D’ailleurs ce sont souvent nos collègues hommes avec qui nous sommes déployés dans des carrefours qui interviennent en cas de menace,harcèlement…il y a aussi de ces usagers qui ont peur de nous plus que nos collègues hommes. Avec ma grade, j’ai sous mes ordres les hommes et les femmes qui me respectent», a-t-elle raconté.
Face à ce fléau, les voix des femmes de la PCR Goma se lèvent pour exiger le respect et la dignité. Pour elles, leurs droits ne sont pas des privilèges, mais des droits fondamentaux pour tous.Elles demandent ainsi le soutien de tous pour contribuer à créer un environnement de travail plus sûr et plus respectueux pour toutes.
Marasi Bénédicte Zoé
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