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GOMA: Les déplacés de guerre se plaignent d’insuffisance des moyens financiers pour les festivités

Les déplacés de guerre qui sont dans différents camps à Goma n’ont pas les moyens de fêter. C’est après un entretien avec certains d’entre eux ce samedi 21 décembre 2024 à Goma que ceux-ci ont mentionné l’insuffisance des moyens financiers pour égayer leurs enfants. Ils lancent un appel aux autorités pour leur venir en aide une fois de plus afin de finir l’année avec sourire malgré leur situation.

Ils sont prêts moralement pour festoyer cette fin d’année mais les moyens sont minimes. Les déplacés de guerre pensent cependant que s’ils étaient dans leurs milieux respectifs, ils allaient mieux se débrouiller pour célébrer la fête de Noël et du nouvel an. Ils s’expriment tour à tour
«Une organisation nous avait donné de l’argent et c’est à cet argent qu’on a trouvé des vêtements pour les enfants mais jusque-là je ne sais pas ce qu’ils vont manger. Je suis père de 11 enfants, j’avais l’habitude d’égorger une chèvre, si les autorités peuvent vraiment nous aider à nous chercher même des vaches nous allons bien fêter malgré notre statut de déplacés», a déclaré Matata Banyanga Eugène, déplacé et père de 11 enfants.

Kabuo Jeanine déplacée et mère ajoute :
«Pour les fêtes , moi j’ai prévu matembele et du riz pour mes enfants , l’argent que j’avais reçu de cette ONG avait juste payé mes dettes, jusqu’à présent je n’ai ni vêtements ni chaussures pour moi et mes enfants.»

À son tour , Amani Ndayishimiye Eric, déplacé et père d’enfants précise:
« le peu d’argent qu’on nous avait servi est fini, peut être on va juste utiliser le vivre qu’on a , je demanderai aux autorités de nous aider aussi pour la fête du nouvel an et faire de leur mieux pour ramener la paix chez nous , parce que si on pouvait être chez nous on allait bien se débrouiller pour avoir de quoi manger , de quoi boire et de quoi nous vêtir, c’est quand même des grandes fêtes….»

Deux autres déplacés qui ont requis l’anonymat ont dénoncé l’acte des bandits dans un camp après le passage d’une ONG qui aurait donné des vivres et de l’argent aux déplacés, une raison pour eux de se méfier des festins faute des moyens.

Rappelons que cela fait près de deux ans que des familles vivotent dans des camps de déplacés, d’où l’urgence s’impose de ramener la paix dans leurs entités.

Huguette Mpipo


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