La rivière Ruzizi, qui marque la frontière naturelle entre la République Démocratique du Congo et le Burundi, a connu un débordement important ces dernières semaines. Cette situation affecte gravement les populations locales, en particulier les petits commerçants, les transporteurs et les voyageurs.
Ces débordements ont coupé la route du côté Congolais à kavimvira et le pont shange reliant les territoires de Walungu et uvira rendant ainsi difficile l’acheminement des marchandises et le déplacement des voyageurs. Les petits commerçants en provenance d’Uvira,Bukavu et Goma qui s’approvisionnent dans la capitale Burundaise disent être affectés par cet état de la route. madame fortune Cikuru l’une d’entre eux revient sur les conditions de voyage.
“Pour quitter Bujumbura enfin d’attendre la ville Bukavu nous obligés déprendre quatres différents véhicules.A chaque jonction dont la première se Gatumba les passagers sont obligés de transporter eux même leurs bagages jusqu’à prendre un véhicule de cruzer qui aide à faire la traversée sur les eaux de rivière Ruzizi qui a débordée il y a plusieurs semaines maintenant rendant difficile même les services des contrôles douaniers. Le troisième véhicule nous le prenons à partir de kavimvira jusqu’au pont shange qui s’est écoulé le dimanche 25 février dernier là on se débrouille encore pour nos bagages jusqu’à l’autre côté du pont avec le risque de se faire voler. De là on attend pendant des heures des véhicules pour la jonction jusqu’à Bukavu. Il est actuellement difficile de faire Bujumbura Bukavu en une seule journée, nous passons nuit soit à kamanyola où encore à kamembe au rwandais avec la fermeture des frontières congolo-rwandaises à 15h00″, A-t-elle raconté.
Un chauffeur de l’agence Transport Voyageur Service(TVS) , l’une des grandes agences de voyage qui assurent le transport des personnes et des marchandises entre le Burundi et la RDC,pense que les autorités congolaises devront suivre l’exemple du Burundi et du Rwanda quant à ce qui concerne les infrastructures routières.
“C’est une grande honte pour un pays aussi en sol et sous-sol de manquer des bonnes choses. Je suis Chauffeur de plus plusieurs années maintenant même un aveugle sens la différence abord des véhicules quand on est au Congo et les deux autres pays voisins. Nous avons besoin des infrastructures pour être indépendant de notre pays agresseur mais nous devons quand-même suivre leur exemple en construisant nos Routes.”
La traversée à pied étant difficile et devenue dangereuse, voire impossible, à certains endroits les populations locales ne sont pas épargnées. Bilali Cisungu, un habitant de Kajaga à Bujumbura pratiquant des travaux champêtres dans la plaine de la Ruzizi, est un rescapé.
“J’ai failli me noyer quand je revenais de mon champ le. Plus on avance dans les eaux, plus c’est fond je m’étais retrouvé où le niveau des eaux atteignait mon thorax heureusement que j’étais sauvé par les autres passants. il y a aussi des serpents et d’autres animaux aquatiques qui représentent un danger.”
Les populations locales appellent les autorités à prendre des mesures urgentes pour endiguer les effets néfastes du débordement de la rivière Ruzizi et de Shanghai.
En attendant une solution durable, les populations locales s’organisent pour faire face aux conséquences des débordements de ces rivières.
Marasi Bénédicte Zoé
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