Les massacres des ADF est un facteur significatif qui a alimenté et favorisé l’initiation des orphelinats dans la ville. C’est une confirmation des responsables des orphelinats eux-mêmes. Ils se sont confiés à larépublique.net, lundi 06 janvier 2025 à l’occasion de la Journée internationale des orphelins de guerre.
Si les orphelinats étaient reconnus aux congrégations religieuses, aujourd’hui plusieurs particuliers ont aussi initié ces établissements caritatifs.
En ville de Butembo, on en compte plus d’une dizaine tenus par les particuliers et disséminés dans tous les coins de la ville. Leurs responsables affirment vouloir apporter leur contribution à aider les enfants victimes des massacres et les autres conflits armés. Kahindo Marasi Gisèle de l’orphelinat Shamah témoigne le nombre élevé des enfants victimes des conflits armés particulièrement des massacres de Beni-Irumu- Mambasa.
« Nous avons moins d’enfants qui proviennent d’autres contrées mais la majorité provient de la région de Beni où sévissent les massacres. Nous connaissons les familiers de certains car conduits ici par ces familiers. Il y a d’autres qui on ne connaît vraiment aucun proche. On nous appelait juste qu’il y ait un cas d’enfant retrouvé et qu’on devait intervenir sans avoir jusqu’où nous irions avec eux », a-t-il expliqué.
Ces responsables se heurtent à plusieurs difficultés. Les plus générales sont notamment l’alimentation, les frais de loyer car plusieurs sont dans des maisons à louer, l’insuffisance des moyens pour construire quant à ceux qui disposent déjà des parcelles et l’accès difficile aux soins qui exigent beaucoup des moyens financiers, affirment ces charitables.
Outre toute cette situation, plusieurs enfants n’ont pas de famille et leur avenir semble incertain.
« Mais le gouvernement devra intervenir, étudier comment ces enfants vont grandir parce que tous sont de congolais, de vrais congolais, il n’y a pas d’étranger. Ils sont juste victimes des massacres. Peut-être que si les massacres ne se produisaient pas, on ne serait pas ici aujourd’hui. Ils ont droit à la vie, à l’éducation, aux soins médicaux. Imaginez, après avoir massacré un enfant, personne ne connaît sa famille, et à la fin où l’amènent-nous ? Et quand il aura besoin de connaître ses parents, que lui dirons-nous ? », nous a confié Mme Priscilla, l’une des responsables de l’orphelinat Yedidia toujours en ville de Butembo.
Tous ces établissements et ses locataires ne vivent que de bonnes volontés dont les églises. Certaines autres prennent en charge la scolarité des enfants dans des écoles.
Stanley Muhindo
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