Julien Paluku Kahongya, ancien Gouverneur de la Province du Nord-Kivu dans l’Est de la République Démocratique du Congo en proie à l’insécurité depuis plus de 30 ans a condamné le laxisme de la communauté internationale face au Génocide congolais. C’était en marge de la cérémonie de plaidoyer pour la reconnaissance du Génocide congolais perpétré depuis plus de 3 décennies, organisée Lundi 22 Septembre par le Fonds National des Réparations des Victimes des Violences Sexuelles liées aux conflits et la sécurité humanitaire (FONAREV) au Jay Conference Center de Manathan (États-Unis) dans le cadre de la 80e session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.
Pour l’actuel Ministre congolais du commerce extérieur, seule une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU par le gouvernement congolais pourrait ouvrir la brèche au processus de « reconnaissance officielle du Génocide congolais » qui doit inclure deux aspects majeurs notamment la « justice » et « la réhabilitation de la mémoire des victimes. » Cette interpellation de la communauté internationale par Julien Paluku Kahongya a été soutenue par la présentation des faits et éléments constitutifs attestant les crimes odieux, crimes de Génocide perpétrés en RDC par la main planificatrice du Rwanda depuis plus de 3 décennies.
Un Génocide planifié
Expert en management des conflits dans la région des Grands-Lacs, Julien Paluku a évoqué ce qu’il qualifie de Génocide planifié. Se référant aux tueries de Makobola, Kasika, Mwenga, Kamituga, Mugunga, Tingi-Tingi, Kishishe et bien d’autres, il a insisté dur le caractère de ces crimes qui traduisent une volonté manifeste d’éliminer des groupes ethniques.
« Le nombre de morts ou le nombre d’ethnies visées ne sont pas des éléments isolés pour qualifier un Génocide. Ce qui compte, c’est l’intention et la planification d’exterminer un groupe ethnique m, en tout ou en partie, comme c’est le cas pour les crimes commis en RDC depuis plus de 30ans », à déclaré Julien Paluku Kahongya.
Asaph LITIMIRE
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