
La caravane motorisée sur la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre a chuté ce 30 Août par le Chef-lieu du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Il a ciblé une trentaine de motocycles venus des différentes associations du territoire dans le cadre du projet d’appui à la connectivité et au transport (PACT) exécuté par Heal Africa sous financement de la Banque Mondiale.
Une façon de sensibiliser les conducteurs des moto taxis sur les formes de violences sexuelles plus particulièrement l’exploitation sexuelle, abus et harcèlement sexuel qui peuvent surgir pendant l’exécution du projet d’asphaltage de la route Butembo-Kanyabayonga.
« L’objectif de cette activité de sensibilisation est de sensibiliser leurs membres des associations sur la prévention des violences sexuelles basées sur le genre, des abus, exploitation ou harcèlement sexuel pendant l’exécution du projet d’asphaltage de la route. Vous savez bien que les motards sont aussi à contact avec différentes couches de la population, ils constituent donc une couche importante pour relayer le message d’une manière informelle », a expliqué Bienfaits Batundi, chargé de communication au sein de Heal Africa.
La caravane de sensibilisation a débuté par les motocyclistes de Chamboo et connectée ceux de Musienene et Kimbulu jusqu’à chuter par le chef-lieu du territoire de Lubero où une grande sensibilisation a été organisée sur fonds de satisfaction des participants.
« Nous sommes très contents de participer pour la première fois dans une activité de sensibilisation. Nous avons été outillés sur la prévention des violences sexuelles basées sur le genre. Notre rôle est de veiller à ce que ces violences n’affectent pas le projet d’asphaltage de la route qui est en cours. » a réagi Kambale, un motocycliste de Lubero-centre.
« Nous nous engageons à organiser des séance de restitution dans nos associations respectives. Nous avons appris que ceux qui travaillent dans le cadre du projet d’asphaltage de la route Butembo-Lubero ne doivent pas engager les journaliers ou d’autres travailleurs en demandant des avances sexuelles. En tant que motard [conducteur de moto taxi : ndlr], nous sommes en contact avec plusieurs personnes et nous allons aussi se lancer dans la sensibilisation car ce projet est le nôtre », fait savoir Kamala, du syndicat de taxi moto du Congo (SYTACO).
Dans cette caravane, les participants ont arboré des maillots avec des messages clés en langue locale traduits en français, je cite : « Même avec l’argent, n’acceptent pas les avances sexuelles d’un travailleur du projet d’asphaltage de la route. », fin de citation.
Asaph LITIMIRE
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