Les activités socio-économiques ont fonctionné au ralentie la journée de ce Mercredi 8 Janvier 2025 à Manguredjipa, chef-lieu du secteur de Bapere au Nord-ouest du territoire de Lubero (Nord-Kivu). A la base, des manifestations improvisées par certains jeunes ayant mis la main sur une présumée collaboratrice des éléments d’un groupe armé local raconte la société civile.
D’après cette source, deux éléments du groupe armé ont été appréhendé avec des munitions de guerre dans une maison d’une citoyenne de Manguredjipa. La population en colère s’est déchargée contre la propriétaire de la maison sauvée de justesse par le service de sécurité.
« Les émeutes ont été signalées aux quartiers Ngoma et Brazza. Les services de sécurité ont sauvé de justesse la dame présumée collaboratrice des groupes armés. Elle aurait hébergée deux éléments dans sa maison avec des effets militaires », explique Augustin Kasigha, journaliste de Manguredjipa.
La société civile locale confirme cette information. Elle enregistre des dégâts matériels à la suite de cette situation.
« Des coups de feu ont retenti dans l’agglomération et les manifestants ont mis le feu sur un bureau de la police et une maison espace sûr des femmes construite par l’organisation SAFDF. Nous condamnons ces actes de justice populaire et appelons la population au calme. La maison des femmes brûlées servait de cadre pour les réunions des femmes, il est inadmissible qu’elle soit la cible des manifestants », déplore Samuel Kagheni, président de la société civile en sécateur de Bapere.
Dans un communiqué de presse rendu public la soirée de ce Mercredi 8 Janvier, l’organisation Solidarité des Associations des Femmes pour le Droit des Femmes et de l’Enfant (SAFDF) condamne l’incendie de l’espace sûr des femmes par les manifestants qu’elle a construit à Manguredjipa. Elle parle des plusieurs biens bureautiques réduits en cendre.
Depuis la soirée de ce Mercredi, une accalmie s’observe dans l’agglomération de Manguredjipa. Nos sources renseignent qu’un climat de peur se lit également dans l’agglomération ; les habitants craignent les représailles des groupes locaux à la suite de l’arrestation de cette dame.
Asaph LITIMIRE
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