Les artistes urbains Innoss’b,le groupe MPR et Gally Garvey haussent le ton sur la précarité Congolaise dans leurs différents titres : Mpiaka,Keba et Kosa Kaka en pleine campagne électorale .Peut-on parler déjà d’une prise de conscience collective lancée par la nouvelle génération des artistes musiciens congolais ?La campagne est encore en cours et l’argent des politiciens ne fait que commencer sa circulation.
Le bal est ouvert par le show man Gally Garvey qui sortira le clip d’un audio posté en Novembre 2022 dans la semaine du lancement de la campagne le 20 Novembre dernier.
Le titre, Kosa Kaka pour dire « Continue de mentir » s’adresse aux policiers qui pensent toujours que tous les congolais sont dupes, selon le contenu de sa chanson.
Sur un son plutôt dansant l’artiste s’adresse à un député en ces termes : « Cher député vous revenez encore ?Les enseignants et les militaires sont-ils maintenant bien payés ? Qu’en est-il du social des Congolais que vous avez promis d’améliorer ?» lui questionne-t-il.
Dans la suite de sa chanson, Gaga regrette le fait que tous les congolais soient dépassés par les fausses promesses électoralistes qu’ils semblent être tous pressé dans les rues de Kinshasa aurait-il constaté.
S’en suivra alors le clip de la chanson « Keba »(Epoti) pour dire (Attention) du groupe musical de hip-hop Musique Populaire pour la Révolution (MPR) sortie également le jour du lancement de la campagne.
Revenant sur les mêmes dénonciations de « Nini tosali te » Zozo Machine et Yuma Dash voudraient que les congolais acceptent d’assumer la responsabilité première dans ce qui se passe dans leur pays.
« Notre ennemi n’est pas seulement celui de l’extérieur, avant de vouloir faire sortir la poutre dans mon œil enlève d’abord celle dans ton œil … », prêche le refrain de la chanson.Plusieurs questions sont restées sans réponse même la presse est « Attachée »dit un extrait.
Nous pouvons encore écouter dans un couplet : « La guerre du Congo est devenue une chanson, ils ont posé le refrain à l’Est ». Ce que le MPR trouve énervant… « Ceci n’est pas une chanson, ce sont des cris de douleur » précisent-ils.
Dans cet absence d’un avenir clair, les deux artistes pointent également du doigt une opposition politique sans leadership qui ne fait que jouer au « cinéma », car ils ne sont pas des bandes cassettes mais ont tous des faces A et B poursuivent Zozo et Yuma.
Et enfin le troisième ras-le-bol est celui du roi des festivals Innoss’b qui débarque aussi le jour du lancement de la campagne avec son opus « Mpiaka ou misère en français » devenu une coqueluche sur les réseaux sociaux.
Le natif de Goma à l’Est de la RDC, une zone longtemps plongée dans une guerre interminable, ne trouve que logique de se rallier aux pleures de ses aïeux.
Dès l’entame de la chanson Innoss’ B se plaint : « J’aimerais danser, fêter, aller voter mais mon peuple souffre a l’est ,je manque de force pour le faire » regrette l’artiste .
Pour lui, c’est le manque de volonté politique qui est à la base de la misère du peuple congolais.
« Qui pour parler en faveur des opprimés, qui pour penser à notre génération qui vient de passer son enfance dans la misère et qui est en train de vivre sa jeunesse dans la galère ?allons nous attendre le bonheur jusqu’à notre veilleuse, alors que d’autres compatriotes jouissent de la richesse du Congo pendant qu’on les regarde ? » Se questionne Molodoi leader.
Vous vous en souviendrez sûrement il y a quelques années que les titres : « Biloko ya Boye » d’Alesh et « Ya Chichi » de Bob Elvis donnaient déjà le ton d’une nouvelle génération consciente, qui voudrait interpeller la classe dirigeante Congolaise qui semble être mal cotée par la nouvelle vague des artistes Congolais.
Cependant, contrairement aux campagnes électorales de 2006 et 2018, plusieurs artistes musiciens se sont abstenus de chanter pour tel ou tel autre candidat a la présidence du 20 Décembre.
Bon nombre d’entre eux craignent des représailles qui s’en sont suivis organisées par les congolais de la diaspora interdisant ainsi aux artistes comme : Werrason,JB Mpiana,Koffi Olomide,Chala Mwana,Félix Wazekwa et les autres de se produire en Europe car au lieu de dénoncer ce qui se passe au Congo a travers leurs popularité ,ces derniers avaient préférer signer des chansons de Campagnes très juteuses.
Thierry Kayandi
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