La cité stratégique de Kitshanga dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu est assiégée par les éléments de groupes d’autodéfense depuis le matin de ce vendredi 6 octobre 2023. La société civile de Kitshanga qui confirme la nouvelle indique par contre qu’une grande psychose domine la population de la place.
Tobirwakyo Kahangu qui en est président souligne que les affrontements des belligérants s’orientent désormais vers le territoire voisin de Rutshuru.
Après plus de 48heures, les camions qui étaient coincés dans les collines surplombant Kilolirwe ont été libérés et sécurisés par les résistants patriotes jusqu’à atteindre la cité de Sake situé à plus ou moins 27 km à l’ouest de la ville de Goma
Des centaines de familles quittent leurs logis depuis Mercredi 4 Octobre 2023. Ceci suite aux hostilités qui ont éclaté entre les groupes d’autodéfense Wazalendu et les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23).
Ces familles quittent essentiellement les villages de Nturo, Kilolirwe, Busumba, Kirumbu, Rugorwe et Lushebere. Elles craignent pour leur sécurité d’après la société civile du territoire de Masisi qui s’est confiée au Groupe de Presse la République.net.
Cette source précise que les groupes wazalendu ont lancé cet assaut après avoir observé du mouvement de ravitaillement en minutions et armés de guerre ainsi que le renforcement en hommes dans les positions du M23.
« Les combattants Wazalendu étaient fatigués d’attendre le jour où le gouvernement va relancer les opérations. Ils ont aperçu les rebelles du M23 en train de renforcer leurs positions et se ravitailler en armes et minutions. C’est à ce moment qu’ils ont attaqués leurs positions en premier », a fait savoir Voltaire Batundi Sadiki, président de la force vice de Masisi.
Il sollicite par ailleurs la détermination des autorités congolaises face à la situation du M23.
« Les autorités congolaises doivent se positionner face à la crise actuelle. Vont-elles frapper l’ennemi ou adopter un processus de paix ? Dans les deux cas, elles doivent se diligenter car la population ne paye que de lourd-tribu ».
L’armée congolaise a déjà précisé à l’opinion qu’elle n’a rien à voir avec la résurgence des attaques contre les M23 dans le Masisi. Les FARDC continuent à observer à un cessez-le-feu selon les accords pris entre les chefs d’États à Luanda et à Nairobi, a martelé le Lieutenant Colonel Djike Kaiko Guillaume, porte-parole militaire de l’armée loyaliste au Nord-Kivu.
Huguette Mpipo
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