Les femmes du territoire de Lubero au Nord-Kivu sont toujours victimes du divorce qu’elles ont pourtant sollicité. C’est ce que révèle Poipo Fifi, magistrate au tribunal de Paix de Lubero.
S’entretenant avec la république.net ce jeudi 17 août, cette juge a laissé entendre que plusieurs femmes l’approchent pour dénoncer l’absence prolongée ou le fait qu’elles sont abandonnées par leurs maris. Elles viennent souvent solliciter le divorce dans l’espoir qu’elles auront leur part de biens du couple.
« Malheureusement on constate que ces femmes n’ont pas d’actes de mariage. C’est-à-dire qu’elles se sont mariées coutumièrement, l’on a versé la dot, elles sont même de fois allées à l’église pour la bénédiction, seulement elles n’ont pas enregistré leur mariage auprès de l’officier de l’Etat civile. Et pourtant dans toutes les chefferies là, il y a des bureaux de l’Etat civile », se désole la magistrate.
Elle affirme que plusieurs dossiers sont en attente. D’autres viennent avec des dossiers qui ne peuvent pas être traités en matière de divorce parce que ce sont des concubinages.
« En matière de divorce, on se prononce par rapport à la dissolution de l’union conjugale, par rapport à la garde des enfants et par rapport au régime matrimonial c’est-à-dire les biens. Et sans acte de mariage, nous n’en sommes pas capable », précise Mme Poipo Fifi.
Voilà pourquoi la femme se retrouve sans biens après plusieurs années dans le foyer avec un homme. Pour l’interlocutrice, la femme ne connait pas la loi. Elle rappelle les parajuristes, la société civile ainsi que les autres organisations à la tache pour sensibiliser et mobiliser la femme à enregistrer son mariage à l’Etat civile.
Stanley Muhindo
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