Les jeunes de Katondi et Kitsombiro en territoire de Lubero s’inscrivent à faux contre la perception de la taxe illégale appelée Jeton par les présumés Maï-maï du Front des patriotes pour la Paix, Armée du peuple (FPP/AP). Ils l’ont fait savoir dans une manifestation ce Jeudi 10 Août dans cette entité située sur la route nationale numéro 2 en chefferie de Batangi.
Ces jeunes ont interrompu le trafic sur la route de 6 heures à 14 heures locales, exigeant l’arrivée de l’administrateur militaire.
« La population de Katondi et de Kitsombiro, deux agglomérations se trouvant le long de la route nationale se plaignent de la pratique de paiement des jetons auprès des éléments du FPP/AP. Ils sont venus de Kanyamitala où se trouve leur base, à quelques kilomètres de Katondi, percevoir l’argent en organisant un bouclage au niveau de la route nationale, ce qui a provoqué la colère de la population », renseigne Kombi Kasonia, président de la société civile de Kitsombiro.
Le trafic a repris tard dans l’après-midi sur la route nationale numéro 2 après intervention des autorités administratives et militaires de Kitsombiro, précise-t-il.
Le Fonctionnaire délégué de l’État à Kitsombiro se dit préoccuper par le libertinage laissé aux groupes armés Maï-maï en territoire de Lubero. Il déplore le manque d’encadrement de ceux que l’État considère aujourd’hui comme des réservistes.
« Le problème de paiement de jeton a plusieurs fois été soulevé et même les députés qui viennent de Kinshasa semblent ne pas trouver la réponse. Localement nous avons organisé une réunion de sécurité élargie pour essayer de comprendre la question. Les recommandations ont été formulées pour que les autorités compétentes prennent des mesures d’encadrement des réservistes. En attendant, ces groupes doivent arrêter avec la perception de leur taxe surtout dans des agglomérations se trouvant le long de la route principale et plus encore sous contrôle de l’état », a indiqué Kambale Vighuliro Chadrac.
« Jeton », est une taxe illégale instaurée depuis plus de 5ans par les groupes armés dans les villages qu’ils contrôlent surtout dans la partie Nord de la province. Les habitants sont contraints de payer à partir 1 000 Francs congolais soit hebdomadaire ou mensuellement.
Les groupes armés autoproclamé Wazalendo ou Réservistes s’illustrent dans cette perception comme auto financement. Une situation qui se passe aux yeux des services congolais de l’ordre et de Défense.
Asaph LITIMIRE
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