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Nord-Kivu : Redéploiement des militaires FARDC dans plusieurs villages du territoire de Lubero sur fond de la psychose

Déploiement des Fardc : photo tiers

Les Forces armées de la République Démocratique du Congo se redéploient dans plusieurs villages du territoire de Lubero (Nord-Kivu). C’est en réponse aux recommandations de la société civile de ce territoire sur la nécessité de « renforcement des dispositifs sécuritaires et la restauration de l’autorité de l’état ». Un redéploiement émaillé des contraintes quant à ce qui est de la collaboration civilo-militaire.

Le Jeudi 15 Juin, les éléments FARDC ont été surpris par des tracts leur demandant de quitter le village de Mighobwe dans la chefferie de Batangi sur la route nationale numéro 2. « Nous ne voulez pas de vous [FARDC : ndlr]. Vous êtes complices du M23 et de Kabido », peut-on lire sur in tract placardé sur une buvette à Mighobwe.

Tracts placardés à Mighobwe

En effet, la source de ces messages anonymes remontent aux éléments des groupes armés qui accusent les FARDC de collaborer avec les Maï-maï du groupe Force des patriotes pour la paix (FPP/AP) du commandant auto proclamé du nom de Kabido. Mais le porte-parole de l’opération Sokola 1 Grand Nord a rejeté ces accusations.

Ces velléités créent une psychose dans le chef de la population. Elles redoutent des éventuels affrontements entre les groupes armés Maï-maï lésés aux éléments loyalistes redéployés dans leurs villages.

« Vous savez, ces militaires arrivent à grand nombre et la population se demande s’ils vont rester avec eux. Dans cette même zone, il ya la circulation des éléments des groupes armés. Donc à tout moment, des échanges des tirs peuvent être rapportés », fait savoir un habitant de Kaseghe au sud de Lubero.

Dans ce village, l’armée loyaliste récemment déployée a déjà procédé aux arrestations de deux jeunes supposés collaborateur des Maï-maï. Une situation à la base de la panique Mercredi 14 Juin à Kaseghe.

« Ils arrivent et déjà procèdent aux arrestations de nos jeunes ici. On se pose la question s’ils sont venus pour nous sécuriser où nous insécuriser. Ils accusent ces jeunes d’être des Maï-maï », s’exclame un autre jeune de Kaseghe.

Tout porte à croire que ces deux arrestations seraient à la base des tracts ramassés à Mighobwe, moins de 10 Km de Kaseghe, au lendemain des arrestations de ces jeunes de Kaseghe.

Pour calmer le jeu, l’armée congolaise a appelé à la collaboration. Dans un meeting populaire jeudi 15 Mai dans la mi-journée, les autorités militaires récemment déployées à Mighobwe ont renforcé la collaboration avec la population.

« L’armée est ici pour vous sécuriser. Il faut nous faire confiance et collaborer avec nous. Ceux qui veulent voir l’armée partir sont des ennemis de la paix », a fait savoir le responsable des FARDC à Mighobwe.

Pour répondre à cet appel, la population de Mighobwe a participé ce Vendredi 16 Juin dans un salongo civilo-militaire pour l’érection d’un camp militaire de la place.

La société civile du territoire de Lubero de son côté salue le redeploiement des militaires loyalistes mais elle mise sur la consolidation de leurs positions dans les villages longtemps abandonnés d’entre les forces et groupes armés négatifs. Cette force vive s’inscrit aussi sur la traque des groupes armés réfractaires aux processus de désarmement, démobilisation, relèvement socio-économique et stabilisation (PDDRCS).

Asaph LITIMIRE


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