Depuis le 10 Décembre 2025, la ville d’Uvira en Province du Sud Kivu dans l’Est de la République Démocratique du Congo est passée sous occupation de la rébellion du M23 après des affrontements débutés le 1er Décembre sur l’axe Kamanyola- Uvira. Ces affrontements autour des principales localités comme Kamanyola, Katogota, Luvungi ,Sange et Kiliba ont poussé des populations à se déplacer soit dans la ville même et environs soit à se réfugier dans les provinces frontalières de la République du Burundi.
« À ce jour, le Burundi a accueilli 76 015 réfugiés congolais entre le 6 et le 16 décembre 2025, une situation qui nécessite des actions urgentes et coordonnées. « selon un communiqué du Ministère Burundais de l’intérieur. Ce nombre est largement dépassé car certaines qui ont fui des atrocités depuis février 2025 sont encore au Burundi dans les camps des réfugiés, des familles d’accueil ou louent des maisons pour ceux qui ont des moyens. Selon un rapport inter-agences coordonné par les Nations unies, près de 90 000 personnes ont traversé la frontière burundaise en moins de deux semaines en début décembre 2025 pour fuir les violences dans le Sud-Kivu, notamment à Uvira et ses environs. Cela alors que le Burundi traverse une grave crise socio-économique et qu’il accueillait déjà, avant décembre, environ 90 000 à 120000 réfugiés congolais et 2 000 demandeurs d’asile.
Rassembler pour une meilleure prise en charge
Selon un communiqué du 17 décembre 2025 signé par le Ministère de l’intérieur de la République du Burundi, les principaux site d’accueil et centre de transit notamment Kansega, zone Ndava , Gatumba, Vugizo, Rumonge, buganda, Museny, Chisemere et Makombe connaissent une saturation critique dépassant largement leurs capacités d’accueil. Cette situation expose les populations concernées à protection, des risques accrus de santé publique, protection, abris et conditions de vie. Le Gouvernement Burundais décide de rassembler tous les réfugiés au centre de BWERU, identifié comme principal site d’accueil afin de réduire la pression sur les sites frontaliers et garantir une prise en charge conforme aux normes internationales.
Dans ces sites cités ci haut, des réfugiés venus de l’Est de la République démocratique du Congo, notamment d’Uvira, fuient les affrontements entre les forces armées congolaises et les rebelles de l’AFC/M23. Le nombre de réfugiés augmente chaque jour. Le constat est alarmant : ces réfugiés dorment à la belle étoile, souffrent d’un manque criant de nourriture, de l’insuffisance d’eau potable, et des installations sanitaires. Un besoin urgent de tentes, de toilettes et d’eau potable s’impose. Les réfugiés, livrés à eux-mêmes, passent la nuit à la belle étoile, exposés au froid, à la pluie et à l’insalubrité. Dans le camp de réfugiés de Busuma da la commune de Buhumuza , le media @IKIRIHO rapporte un décès suite au cholera .
Un appel à la solidarité nationale et internationale
Face à l’ampleur de la crise, le Gouvernement du Burundi et les nations unies lancent un appel pressant à la solidarité nationale et internationale. Les partenaires humanitaires, les organisations internationales, les acteurs de la société civile, les confessions religieuses ainsi que les partenaires techniques et financiers sont invités à renforcer leur appui afin de répondre de manière coordonnée et efficace à cette urgence. « Plus de 33 millions de dollars américains sont « nécessaires pour assurer une prise en charge adéquate » des milliers des réfugiés congolais qui sont arrivés au Burundi, au cours des deux dernières semaines, a déclaré mercredi, Violet Kenyana Kakyomya, Représentante Résidente de l’ONU au Burundi.
Au-delà de l’assistance immédiate, cet appel vise également à préserver la dignité des réfugiés, à protéger les personnes les plus vulnérables et à maintenir la cohésion sociale dans les zones d’accueil. Le Burundi réaffirme ainsi son engagement à honorer ses obligations humanitaires tout en œuvrant, avec ses partenaires, à la recherche de solutions durables, dans un esprit de responsabilité partagée et de solidarité régionale.
Pepe Mikwa
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