La province du Nord-Kivu garde sa deuxième place pour cette année 2017 en matière de restriction des droits des journalistes.
Selon le rapport de l’ONG Journaliste En Danger,le Nord-Kivu qui sera rendu public ce jeudi deux novembre 2017 à kinshasa à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les crimes commis contre les journalistes,le Nord-Kivu est encore à la seconde position dans la violation de la liberté de la presse avec 19 cas sur les 121 enregistrés en Rdc.
Le Nord-Kivu été en 2016 deuxième sur la liste avec 17 cas de violations basées sur les harcèlements,menaces,arrestations arbitraires et la libre circulation de l’information.
Les services de sécurité sont prédateurs en tête d’affiche dans la violation des droits de la presse sur toute l’étendue du pays.
Pour le rapport de 2016,trois cas d’arrestations étaient répertorié par JED et c’est entre autre, Mapendo King, correspondant de la «Voix de Rutshuru» et journaliste à l’Agence Rutshuru Presse, médias de Rutshuru, territoire situé à 70 Km de la ville de Goma, chef – lieu de la province du Nord-Kivu à l’Est de la RDC, a été arrêté, le vendredi 4 mars 2016, à Tongo, un groupement du territoire de Rutshuru par un groupe d’éléments des FARDC qui ont fait incursion dans sa rédaction. Mapendo King a été libéré, le 26 avril 2016, sur ordre de M. Dora Nudahana, Auditeur militaire de Rutshuru.Le journaliste a été conduit manu militari au camp militaire « Murindi » où il a été gardé pendant quatre jours avant son transfert, le lundi 7 mars 2016, à Rutshuru-Centre où il a passé la nuit dans les installations du bureau des renseignements militaires. Le lendemain, Mapendo King a été livré entre les mains des responsables de la police de Rutshuru-Centre avant d’être transféré le mercredi 9 mars 2016 dans la soirée au cachot de l’auditorat militaire. Il a été conduit, le lundi 14 mars 2016, à la prison centrale de Rutshuru.Mapendo King a été appréhendé pour avoir diffusé, le mercredi 2 mars 2016, sur les ondes de la Radio « La Voix de Rutshuru » une information concernant l’arrestation par la population du groupement de Tongo des deux rebelles du mouvement « Maï Maï » qui croupissaient, selon le journaliste, dans le cachot de la police.
Contacté par JED, un journaliste local a déclaré : « Après la diffusion de cette information, le rédacteur en chef de la Voix de Rutshuru avait contacté au téléphone le commandant local de la police qui avait confirmé la détention dans leur cachot de ces deux rebelles Maï Maï appréhendés par la population. Le chef de groupement de Tongo a exigé au journaliste Mapendo King de démentir cette information. Ce qui n’a pas été fait. C’est deux jours après la diffusion de cette nouvelle que notre collègue a été mis aux arrêts».
Joint également par JED, le commandant de la police/Rutshuru communément appelé « sans effet » a dit : «Je ne connais pas la raison exacte de l’arrestation du journaliste, mais Je suis en train d’examiner ce dossier ensemble avec l’Administrateur du Territoire. Le journaliste a été arrêté à Tongo et acheminé ici chez nous (Rutshuru-centre, ndlr). Peut-être il a été arrêté suite au conflit tribal survenu à Tongo là où il y a eu des cases et maisons brûlées. Si tel est le cas son dossier sera transféré à la justice»
Willibrond Kahamwiti, journaliste et directeur de « Ishango News », un journal paraissant à Butembo, ville située à 300 km de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a été arrêté le jeudi 17 mars 2016 à l’antenne de l’ANR/Butembo à la suite d’une décision du comité local de sécurité. Il a été libéré le vendredi 1er avril 2016 après avoir payé une caution de 500 mille francs congolais à l’ANR et 100 mille FC au parquet de grande de Butembo où il a été conduit après sa détention dans les installations de l’ANR. Willibrond Kahamwiti a été détenu dans les locaux de l’ANR pour avoir publié une photo, tirée sur des réseaux sociaux, de l’abbé Apollinaire Malumalu, prêtre du diocèse de Beni-Butembo et ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le présentant en mauvaise posture sur une chaise roulante. Selon des sources locales, l’ancien président de la CENI, tombé malade depuis plusieurs mois, poursuit les soins médicaux aux Etas Unis. Papy Okito, journaliste à «Echo d’opinions », un journal privé paraissant à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (Est de la RDC), a été arrêté, mercredi 29 juin 2016, suite à une plainte du ministre Modeste Bahati. Il a été remis en liberté provisoire le samedi 2 juillet 2016. Cette détention fait suite au « refus » du journaliste de publier un droit de réponse du Ministre après la publication, au mois de mai 2016, d’un article intitulé « Bahati Lukwebo soupçonné d’enrichissement sans cause ». Le journaliste a été arrêté au moment où il se rendait à la Division provinciale de la Communication et Information où il était allé répondre à un rendez-vous et a été immédiatement conduit au cachot.
Pour rappel, aujourd’hui nous célébrons la journée de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.
Cette journée a été instituée en 2015 par les nations unies sur proposition de l’UNESCO et de reporter sans frontières à la date de l’assassinat des journalistes Claude Verlon et de Ghislaine Dupont au Mali à Kidal.
Valéry Mukosasenge
Articles similaires
En savoir plus sur Groupe de presse La République
Subscribe to get the latest posts sent to your email.